Du jour ou l’école marocaine à dit à l’élève : « tu es libre, tu es au centre du système éducatif » que le niveau des apprenants a baissé et la qualité de l’enseignement est allée decrescendo.
Le professeur est le maître de la classe, il gère, il fait travailler les élèves et il transmet le savoir. On ne peut pas le réduire à un simple observateur comme le veut cette pédagogie moderne dite active et interactive. Laquelle pédagogie adoptant l’idée que l’élève construit ses connaissances et qu’il doit tout inventer par lui-même. Rappelons cette règle très connue chez les hommes de l’éducation : un bon enseignement se fait grâce à un bon professeur. C’est le savoir qui doit être au centre du système éducatif comme il était d’ailleurs avant les années 90.
La raison veut que les élèves soient d’abord exposés au savoir et la créativité viendra après. C’est ce genre d’approche qui a construit des universitaires, des gourmets d’art et de littérature. Faisons une petite comparaison entre les lauréats de ces deux dernières décennies et ceux des années d’auparavant. Ne peut-on pas convertir un C.M.2des années80 par un baccalauréat de nos jours ? Incontestablement la réponse est oui. Comparaison qui nous conduit à s’interroger sur les causes réelles de cette agonie du niveau scolaire.
L’école marocaine ne commet-elle pas un crime en faisant croire à ses élèves qu’ils ont un diplôme alors qu’effectivement ils ne l’ont pas ? La faculté quant à elle ne commet pas un crime en acceptant des élèves, sans sélectivité, et qui vont quitter les cours après un semestre ou deux parce qu’ils n’ont pas le niveau voulu.est -ce que l’enseignement est devenu une affaire de statistiques ou chaque responsable au ministère cherche à montrer que l’effectif des lauréats est considérable pendant son mandat.
Les réformes qu’a connues le système éducatif marocain dans ces deux dernières décennies vont dans le sens de la massification. C’est –à –dire que plus de quatre vingts pour cent d’une classe d’âge sera au baccalauréat. Cette approche est guidée par une insistance de la part des académies et des délégations afin que les professeurs ne fassent pas redoubler. Démarche qui porte atteinte à la qualité du produit de l’enseignement, car on fait passer à un niveau supérieur des élèves qui n’ont pas les outils fondamentaux qui leurs permettront de suivre tranquillement leurs études. Et l’école, ainsi, commet un très grand crime en accordant des diplômes à des candidats dépourvus de moyens de production écrite, orale et de calcule. Les facultés quant à elles doivent renoncer au mot d’ordre « à bas la sélection » et établir un mode de sélection qui permettra de ne pas mener autant d’élèves à l’echec, car c’est aberrant d’accepter en fac des étudiants qui seront terriblement massacrés un semestre au deux après la rentrée.